Pendant des années durant lesquelles j’ai fait pleins d’expériences comme soumise entre les mains de Maîtres expérimentés, moins expérimentés ou de « pseudo-maîtres », j’ai souvent pensé à inverser les rôles car je crois que comme soumise j’ai vécu tout ce qui était possible, même les pratiques les plus hard. Je pense que je ferais une bonne dominatrice grâce à mes propres expériences. Jusqu’à aujourd’hui je n’ai pas vraiment songer à poursuivre, respectivement à réaliser cette idée. Après tout, les hommes préfèrent me voir dans un rôle de soumise et dans le sexe je préfère me faire dominer par mes partenaires.

Il fallait que ma copine Hinatou me remette cette idée dans la tête en me demandant (tout simplement) si elle ne pouvait pas être ma soumise ? Je n’ai pas hésité une seconde pour lui dire oui. C’était comme une évidence. Plus la rencontre approche, plus je suis nerveuse. C’est mille fois plus facile d’être soumise que Maîtresse. Dans la peau de « Maîtresse », tu dois gérer tous les jeux.

Pour préparer cette première séance de domination, je me suis posée les questions suivantes: « Qu’est-ce que j’ai aimé en tant que soumise?  Qu’est-ce que je dois éviter?« . Il est clair que je vais lui bander les yeux dès le début, car d’enlever le sens de la vue multiple les sensations fortes. J’ai plus ou moins le déroulement de la séance de domination dans ma tête, même si il est clair que je vais m’adapter au fur et à mesure à ma soumise Hinatou.

Le jour j, je suis plus nerveuse que si c’était moi qui était offerte à un Maître. Je prends Hinatou en main et dès la première seconde je remarque à quel point ce n’est pas évident de prendre la responsabilité de ce qui se passe. Chapeau bas à tous les dominants et dominantes!

Je lui mets un collier et une laisse. Je lui demande si elle veut se confier à moi, si elle est prête et si elle me fait confiance. Il faut monter des escaliers pour nous rendre dans la chambre de jeux. Pour éviter un accident, je lui mets le bandeau sur les yeux seulement en haut, devant la porte de la chambre. Hinatou n’a jamais vu la chambre, ce qui me plait comme situation. Elle sera encore plus perturbée et intriguée avec les yeux bandés.

Je la guide sur le lit et lui demande de se coucher. J’ai préparé des chaînes, en pensant à feu mon ami et Maître légendaire, Patrick Le Sage. Il aimait intégrer des chaînes métalliques dans les jeux BDSM. De sentir la fraîcheur et la lourdeur du métal sur la peau, d’entendre le bruit quand les chaînes bougent, fait frissonner. Je peux en témoigner. Quand Hinatou se met en place sur le lit, je constate ma première erreur. J’ai préparé les chaînes sur le lit et elles font dès le début du bruit, ce qui gâchent un peu la surprise. Erreur de débutante que je ne reproduirai plus.

Je crois qu’Hinatou ne s’aperçoit pas de ça. Je lui attache les jambes à l’aide de cordes. Je lui pose des chaînes sur le corps. Je la fais frissonner avec mon rouleau à pics que je laisse rouler sur tout son corps. Pour ma part j’ai toujours adoré ça. Cela semble banal, mais quand on ne voit pas de quoi il s’agit, c’est assez impressionnant et cela t’emmène ailleurs avec tes pensées …

Je sors des pinces pour les poser sur les seins et la chatte de ma soumise du jour. Ce sont des pinces à bois, assez douces. Je ne veux pas faire n’importe quoi pour une première expérience en tant que Maîtresse, d’autant plus que je ne sais pas ce que peut supporter Hinatou. Une fois les pinces posées, je la caresse et je joue avec mon vibromasseur. Je sens qu’elle est toute humide. Mes petits jeux doivent lui plaire. J’adore m’occuper d’elle et lui procurer des sensations fortes.

Il est temps de changer de position. Je lui enlève les pinces. Aïe, les enlever c’est plus douloureux que les mettre !

Je détache Hinatou et je joue encore avec les chaînes en les introduisant dans sa chatte. C’est plus difficile de le faire à quelqu’un d’autre qu’à soi-même, car on ne remarque pas si ça coince ou non. J’ai déjà fait l’expérience que l’on m’a coincé la peau sensible de la chatte sans le vouloir et j’essaie d’éviter ça.

Je demande Hinatou de se mettre à quatre pattes et lui introduis un petit plug métallique dans le cul pendant que je m’occupe des fesses de ma soumise avec un martinet et une tapette. Le martinet est décidément trop soft. C’est plutôt un accessoire qu’un vrai instrument de bdsm. La tapette est mieux, mais je n’ose pas aller trop fort, juste un peu pour faire rougir la peau de Hinatou. Je dois apprendre à la connaître.

Par le passé j’étais souvent frustrée des premières séances avec un Maître, mais je comprends aujourd’hui en inversant les rôles que cette première séance permet de faire connaissance.

Je remplace le petit plug par un gode plus grand. Je baise le cul d’Hinatou avant de lui faire une petite double pénétration avec un deuxième gode plus petit. En rajoutant le vibromasseur, je la fais jouir. J’adore voir ça. C’est très excitant.

Après l’avoir débarrassée de tous les accessoires, je lui ordonne de me lécher ma chatte pour remercier sa Maîtresse du jour. Je reste devant elle pour me faire du bien jusqu’à ce que je jouisse à mon tour sous ses coups de langue !

C’est le moment de libérer Hinatou, de lui enlever son bandeau et de lui faire découvrir la chambre. Elle a adoré son expérience et je crois que j’ai réussi mon challenge. En même temps j’ai noté dans ma tête pleins de points à améliorer. Du coup la deuxième séance de domination avec Hinatou, qui est partante, est déjà planifiée. Je crois on a pleins de sensations fortes à découvrir ensemble.

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